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HISTOIRE DE SAUZET - LA SEIGNEURIE
Histoire de la seigneurie de Sauzet
Les origines de la seigneurie de Sauzet sont mal connues . A la la fin du Xème siècle (985) le comte de Valentinois Lambert (Geilin) et sa femme Falectrude font une donation pour la création d'un monastère à Saint-Marcel, sous la dépendance directe de Rome. En 1037 Adhémar, fils du précédent, confie ce monastère aux moines de Cluny et ajoute à la donation un lieu nommé Sauzet avec « ses terres, bois, pâturages,vignes, moulins, prés, dépendances », ceci cinq ans après la mort du dernier roi de Bourgogne-Arles, Rodolphe III, qui avait légué ses états à l'empereur germanique Conrad le Salique en 1032.
Les communautés de Sauzet et Saint-Marcel appartiennent à la même seigneurie , terre d'Empire, sous la dépendance de Rome, dans le Comté et Evêché de Valence, lui-même dans la mouvance du Comte de Toulouse.
Au XIIème siècle les comtes de Poitiers succèdent aux Geilin et les Adhémar affirment leur pouvoir sur Montelimar et ses alentours .
Un premier château (motte) a-t-il été établi dès le XIème siécle ?
Seule chose certaine la chapelle seigneuriale est attestée en 1111. Sauzet est alors sous la dépendance des Adhémar.
En 1210 le château est détruit par Simon de Montfort dans sa croisade contre les Albigeois ( Aimar de Poitiers s'oppose à Simon de Montfort et attaque l'évêque de Valence Humbert de Miribel,vaincu il doit livrer plusieurs de ses châteaux).
Puis différentes transactions sont citées , avec le Pape, avec les Artaud d'Aix en Diois.
Qui a relevé le château ? Il est cité en 1281 et 1291.
En 1296 la seigneurie est possédée par les Artaud d'Aix en Diois qui rendent hommage aux Adhémar de la Garde. Après cette date elle revient pour moitié puis totalement aux Poitiers qui continuent à rendre hommage aux Adhémar. Les Adhémar ayant cédé leurs droits au Pape, à partir de 1365 le comte de Valentinois rend hommage au Pape pour la seigneurie de Sauzet. Cette situation durera jusqu'au rattachement du Valentinois au royaume de France en 1419 ( rattachement effectif en 1446). En 1456 le dauphin Louis, futur Louis XI reconnaît encore la suzeraineté du Pape, mais en 1483 un arrêt du parlement de Grenoble réunit Sauzet au domaine delphinal .
De 1447 à 1456 le Dauphin, administre directement le Dauphiné. Pendant cette période il émet plus de mille décrets, quelques uns sont signés à Sauzet : exemption de taxes pour Savasse, institution d’une sénéchaussée à Montélimar et même, en 1464, alors qu’il était roi, première institution des postes. Il anoblit certains de ses fidèles, tel les Marcel (de Blaïn, du Pavon).
En 1477, alors que Sauzet a traversé une période noire (peste, famine, inondations, les pâturages communaux ont dus être aliénés et la noblesse a acquit les meilleurs fonds, à la suite d'une enquête en 1473 réduction de 7 feux à 5 feux 3/4), Louis XI ordonne des travaux d’embellissement importants dans le château. Il en fait un palais du XVème siècle.
Au XVIème siècle la seigneurie est aliénée pour des sommes importantes à de grands seigneurs : Galéas de St Séverin, grand écuyer de France, François de Moreton (Chabrillan), Jean d'Albert, Armand de Forez(Blacons). Des chatelains assurent l' administration; mais pendant les guerres de religion en 1568 le château est partiellement détruit par De Gordes et finalement la place est démantelée en 1629 sur ordre du Maréchal de Créqui qui exécute en Dauphiné la politique de Richelieu.
Enfin apparaisent les Grimaldi, princes de Monaco. Tout le Valentinois leur est cédé en 1656 pour les remercier de services rendus à la couronne de France.
Le château se trouve abandonné et copieusement pillé : en 1684 les fermiers du Prince font une requête pour « empêcher les empiètements dans le château, la chasse aux pigeons, l’enlèvement de pierres de taille ».
A la révolution tous les biens des Grimaldi sont vendus comme bien nationaux, pour le château il s’agit d'’un chazal et d’un jardin.
Références :
A Vincent (abbé) Notice historique sur Sauzet
Lacroix L'arrondissement de Montélimar. Sauzet
Bally J.M Les villages royaux du dauphiné
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