NATURE

LE SITE DU ROUBION

La basse vallée du Roubion, lit de la rivière et ripisylve (localement appelée "ramière"), est une Zone Nationale d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF n°820030470) inventoriée par l'Institut National du patrimoine Naturel INPN. Elle est remarquable par ses habitats "fourrés et bois de bancs de graviers, lits de graviers méditerranéens, formations riveraines de saules, forêts de frênes et d'aulnes des fleuves médio-européens" et par la présence de 36 espèces déterminantes : 2 mammifères, 11 oiseaux et 22 plantes.
C'est également une Zone Spéciale de Conservation (ZSC) du réseau européen Natura 2000. Son intérêt : elle se trouve à la limite entre deux aires climatiques et accueille de nombreuses espèces des milieux alluviaux. Sa vulnérabilité : réduction de la dynamique, réduction de la bande active, chenalisation.
Enfin un contrat de rivière est en cours d'étude. Il s'intéresse à tout le bassin versant. Un rapport préparatoire est consultable sur cld-dromesud

Une rivière dynamique

Ce paragraphe a été rédigé après la visite de terrain du 20 Juin 2012 , au cours de laquelle ont été présentés les enjeux du contrat de rivière.

La richesse du site du Roubion réside dans le fonctionnement naturel de la rivière.
Celle-ci coule sur ses propres alluvions, galets, graviers, sable et limon. Lors des crues les eaux envahissent une large bande appelée lit majeur ce qui réduit leur vitesse et permet un écrêtement de crues. Elles transportent et renouvellent les alluvions, elles emportent la végétation récemment implantée sur les bancs de graviers, mais les arbres developpés dans la ripisylve sont rarement arrachés, le volume des embâcles (troncs d'arbres et débris divers) n'est pas excessif. Les bancs de galets et le dessin en tresses du cours d'eau sont remaniés. La nappe d'accompagnement souterraine est en connexion avec la rivière, ce qui est utile pour le bon état de la ripisylve et la ressource en eau.
Au contraire, si le cours d'eau est chenalisé, les eaux s'écoulent plus rapidement, les alluvions ne sont pas renouvelées, le lit se creuse jusqu'au substrat de marnes (phénomène d'incision), la vie aquatique en souffre, la nappe se réduit et s'enfonce, la ripisylve dépérit et la ressource en eau s'appauvrit.
L'enjeu de la conservation des habitats et de la biodiversité , et celui de la ressource en eau se trouvent dans le maintien ou le rétablissement progressif de la dynamique de la rivière.

La forêt alluviale ou ripisylve (nom local : ramière)

Une bande de végétation se développe de part et d'autre de la rivière sur une largeur pouvant atteindre 200m sur chaque rive, quand elle n'a pas été réduite par les défrichements.
Dans les zones humides ne subissant pas les effets destructeurs des crues on observe une forêt étagée,
-une strate arborescente d'arbres à bois tendre : peupliers noirs, peupliers blancs, saules blancs, mélés par endroits d'arbres à bois durs : frênes et aulnes glutineux.
-une strate arbustive souvent impénétrable : ronces, aubépine...
-une strate herbacée en bordure
Dans les zones plus sèches on peut touver des chênes pubescents et des érables.

Cette forêt alluviale a un grand intérêt pour la biodiversité (elle abrite des colonies de hérons, le castor lui est inféodé, elle constitue un corridor écologique). Elle joue également un rôle dans la ressource en eau , et c'est un lieu de promenade très agréable.

habitat de castor

castor

promenade dans la ramière

Les freydières

La végétation des bancs de galets

Lors des crues les bancs de galets sont dénudés, mais au printemps une végétation de plantes annuelles ou bi-annuelles se développe rapidement.On remarque beaucoup de plantes à rosettes avec des racines pivotantes qui vont puiser l'eau profondémént sous les galets, ou des plantes à racines traçantes.
Quelques exemples.

L'ambroisie

site de la réserve naturelle des ramières de la Drôme

site d'information sur l'ambroisie