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ARCHITECTURE

DANS LE VILLAGE MEDIEVAL

Les traces du travail des tailleurs de pierre dans le village médiéval

(Visite du 29 septembre 2012. Rentrée du Patrimoine avec le CICP. M. Esquieu)
La pierre utilisée est calcaire, elle semble locale, extraite des carrières de Sauzet, donc assez tendre.
Les murs sont construits en moellons, blocs de pierres plus ou moins taillés ayant des dimensions qui leur permettent d’être manipulées par un seul homme.
Certains murs (enceinte de l’ensemble seigneurial) présentent deux faces externes planes et dans l’épaisseur du mur un « blocage ou « fourrure» constitué de débris de toutes sortes liés par un mortier de chaux et de sable. Ils sont bâtis avec des moellons aplanis à l’extérieur et taillés grossièrement à l’intérieur, légèrement en pointe pour un meilleur ancrage dans le blocage.
enceinte ES1 NC 2012
Enceinte de l'ensemble seigneurial
enceinte ES2 NC 2012
Moellons de l'enceinte, face externe
fourrure enceinte ES2 NC 2012
Blocage ou fourrure entre les moellons
Dans d’autres murs (enceinte du village) même la face externe des moellons est grossièrement taillée. La planéité est obtenue par l’enduit.
rempart est NC
Enceinte est du village, "chemin de ronde"
d&eacutetail tour est NC 2012
Détail de la tour
montrant les moellons irréguliers et l'enduit
On ne trouve de véritables pierres de taille avec des arêtes fines que sur les tours-portes des remparts et sur les encadrements des portes et des fenêtres, parfois avec des moulures et quelques sculptures.
Le montage des pierres est plus ou moins soigné (les joints ne doivent pas être alignés!).
posterle
La posterle (enceinte du château)
portalac NC 2012
Le portalac (enceinte du village)
appareil posterle NC 2012
appareil de la posterle
apparei portalac NC 2012
appareil du portalac
Quelques exemples de portes
 arc posterle
Arc de la posterle avec ses claveaux
La constuction d'un tel arc
nécessite un gabarit en bois
arc 3 pierres NC 2012
Arc en trois parties
pouvant être construits sans gabarit (16ème siècle)
porte à soffite sur&eacutelevé NC NC 2012
Porte à soffite surélevé(16ème siècle)
porte linteau sculpté NC 2012
Porte à linteau sculpté
Sur les pierres taillées on peut observer les traces des outils des tailleurs de pierres, principalement taillant, pointe, ciseau, boucharde.

Le taillant

taillant
utilisation d'un taillant
trace taillant NC 2012



Le taillant frappe directement la pierre
et y laisse des entailles parallèles reconnaissables

La pointe

pointe
pointes et marteau

La pointe est posée sur la pierre et frappée avec un marteau.
Des éclats de pierre sont arrachés
Les traces de pointe sont bien visibles.
trace pointe NC 2012
trace pointe NC 2012

La boucharde et le ciseau

boucharde
Utilisation d'une boucharde
trace boucharde NC 2012



la boucharde est utilisée à partir du 17ème siècle.
Elle frappe directement la pierre. On reconnait bien sa trace formée petits trous en damiers .
La tête peut comporter un grand nombre de pointes pour une finition plus lisse.
Les arêtes de la pierre sont traitées au ciseau.
ciseaux
ciseaux
ciseau
utilisation du ciseau




DANS LE BOURG

La Villa Sestier

vitrail R Touchet 2003

La Villa Sestier appelée parfois château Sestier, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis Juin 2012,
est un édifice Art Nouveau remarquable et particulièrement rare en milieu rural...
télécharger la suite (.pdf 1.6 Mo)


Le silo

Le silo fait partie du patrimoine agricole et industriel de Sauzet.
Il s’agit d’un bâtiment en ciment armé, construit par une entreprise pionnière en ce domaine depuis le tout début du XXème siècle, Demay frères, de Reims, (on parlait de poutres et de planchers «système Demay ».
Construit en 1935-36 pour M. Chatelan, négociant en grain, le silo intéressait une soixantaine d’agriculteurs de Savasse, Saint-Marcel et Sauzet, établis sur de petites parcelles maintenant regroupées.Ceux-ci apportaient leurs céréales en sacs pour qu’elles soient nettoyées et stockées dans les 8 cellules du silo .
Après la guerre, en 1945-46, la coopérative d’agriculteurs SICAGRI prit le relais de l’exploitation, elle compléta le silo en créant une fosse en avant. Cette fosse permettait de décharger le grain en vrac, celui-ci était ensuite élevé vers le haut du silo, et après traitement redescendait dans les réserves. 800 tonnes de grains étaient ainsi traitées chaque année. Quand le bail de la SICAGRI arriva à échéance, en 1992, la coopérative se retira sur ses installations de La Laupie, mais elle perdit une partie de ses adhérents de Savasse.
Le bâtiment fut racheté par M. Leynaud, entrepreneur couvreur, qui pour l’instant l’utilise comme dépôt.